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Médecine russe

Le contraire du médicament roi

mer, 01/06/2016 - 13:48 -- Christophe Guyon
Petit journal : Rebelle-santé N°186
Rubrique : Thérapies naturelles

 

Lorsqu’on parle de médecine alternative, on cite souvent la médecine russe, ou les recherches de l’ex-URSS, comme des exemples d’innovation et de pratiques non conventionnelles. Sur les terres de l’ex-empire soviétique, on a favorisé le développement de méthodes simples, de techniques de pointe originales, en tout cas, de solutions de santé ne faisant pas appel à la pharmacochimie.

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C'est finalement le résultat qui compte. Devant une technique médicale, aussi étonnante ou extravagante soit-elle, si les résultats sont au rendez-vous, sans effet secondaire, la vraie démarche scientifique consiste à abandonner tout présupposé et à observer honnêtement les résultats. Et à les accepter, même s’ils remettent en cause des lois physiques déjà établies.

Nos sociétés occidentales, formatées par un scientisme parfois obtus et ligotées par des lobbies qui financent jusqu’aux congrès des médecins et des chercheurs, finissent par empêcher une véritable innovation.

 

L’EXEMPLE DE LA MÉMOIRE DE L'EAU

Les résultats obtenus par l’immunologiste Jacques Benveniste, à la fin des années 1980 (1), étaient trop dérangeants et trop difficiles à accepter. Il a été rejeté et décrié, y compris par certains de ses collègues. D’autres scientifiques, russes justement, comme le biophysicien Vladimir Voeikov, ou Alexander Solodilov, membre de l'Académie russe de sciences naturelles, ont mené des expériences sur l'eau, confirmant sa propriété de « mémoriser » certaines informations. Plus récemment, le virologue Luc Montagnier, prix Nobel de Médecine, a repris les travaux de J. Benveniste, réussissant à enregistrer la signature vibratoire d’un ADN de virus dans de l’eau. Le but étant de trouver la vibration « inverse » d’un virus ou d’une bactérie, pour créer des médicaments vibratoires. La mémoire de l’eau finira bien par être reconnue en France, mais que de temps perdu ! Et puis, au passage, la carrière et la réputation de Jacques Benveniste auront été détruites.

La médecine vibratoire est justement un pan important de la médecine russe qui est encore, parfois, considérée, chez nous, comme farfelue. Voici un petit tour d’horizon (non exhaustif) de techniques médicales simples ou innovantes, reconnues officiellement en Russie.

 

L'HOMÉOPATHIE RECONNUE DÈS SA DÉCOUVERTE

En Russie, dès le début du XIXe siècle, peu de temps après sa découverte en Allemagne, on adoptait l’homéopathie. Le médecin russe Korsakov a même donné son nom à un système de dilution. Aujourd’hui, en Russie, l’homéopathie est couramment utilisée, surtout en pédiatrie.

 

LE JEÛNE THÉRAPEUTIQUE

Cette technique a été expérimentée dès les années 1950. Aujourd’hui, plusieurs centres de jeûne proposent des cures de traitements remboursées, où les patients viennent soigner asthme, diabète, rhumatismes, allergie…

 

LA MÉDECINE VIBRATOIRE

Appelée aussi médecine quantique, cette pratique consiste, en résumé, à guérir ou régénérer l’organisme en envoyant des fréquences bien particulières dans le corps.

 

LA PHAGOTHÉRAPIE

Découverts en 1915 par le britannique Frederick W. Twort, puis par le biologiste français Félix d’Hérelle, les virus bactériophages ont été abandonnés dans les années 1930 avec l’apparition des antibiotiques. Mais, les scientifiques soviétiques, eux, ont continué à mettre au point la phagothérapie. Ils ont utilisé les bactériophages notamment pour traiter de nombreux soldats infectés par des souches bactériennes, comme celles de la dysenterie bacillaire et des gangrènes.

 

LES RAISONS DE L'OUVERTURE SCIENTIFIQUE

Ces quelques exemples nous montrent que la médecine russe a su développer des traitements qui ne s’orientent pas systématiquement vers une prise de médicaments. La recherche a été stimulée sans tabou, avec des objectifs de résultats et d’économie. Le poids du rideau de fer, pendant une bonne partie du XXe siècle, a empêché la progression des groupes pharmaceutiques internationaux. Les fabricants de médicaments étaient des laboratoires d’état dont le but était de servir les patients et non de vendre un maximum de cachets. Ainsi, les médecins – conscients que toute substance chimique a des effets secondaires – ne prescrivaient des médicaments de synthèse qu’en dernière intention, ayant à leur disposition une belle palette de médecines « alternatives ». De plus, aucun lobby ne venait dénigrer ou ridiculiser ces médecines non conventionnelles.

Enfin, la guerre froide a créé une concurrence militaire et technologique avec les Américains. Dans cette course, l’État soviétique encourageait les recherches les plus avant-gardistes, notamment sur la santé, dans le cadre de la conquête spatiale. Lesquelles ont fini par bénéficier à la population.

Cette réalité ne doit certes pas masquer une situation plus compliquée sur le terrain, avec des moyens très inégaux dans les hôpitaux, par exemple, et des médecins aux implications diverses. Mais, nos médecins et responsables de santé publique feraient bien de s’inspirer de ces techniques de soins qui restent des solutions de santé efficaces, pas chères et sans effets secondaires.

(1) Jacques Benveniste, ancien directeur de l’INSERM, a mis en évidence qu’un principe actif (type médicament), pouvait conserver son effet à dilution très élevée. Mais la dilution était telle qu'il ne restait plus aucune molécule du produit dans la solution ! Le principe actif était donc véhiculé par autre chose. Il venait d’ouvrir la porte à la mémoire de l’eau. D’abord acclamé puis contesté et enfin ridiculisé, Jacques Benveniste a finalement été évincé de l’INSERM.

Article paru dans le : 

Rebelle-Santé N° 186